LA CORSE EN 500 PAGES

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Sartène - Sartè

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Sartene hl

 

Visitez le Site Internet de la Commune : www.sartene.fr

 

   Conviviale et mystérieuse, médiévale et actuelle, solidement ancrée à flanc de montagne, cette ville désoriente et fascine. Elle a traversé les siècles, sans pour autant perdre son âme.
Dressant ses hautes façades au dessus de la vallée du Rizzanèse et de la grande échancrure maritime du Valinco, Sartène s’accroche à un ressaut du relief, mamelon détaché d’un hémicycle de montagnes rongées par le maquis.   Cette cité, rude et ramassée, à la fierté ombrageuse, distille une atmosphère assez impénétrable. C’est sans doute autant à son ambiance qu’à ses effets de pavés, d’arcades, de meurtrières et d’escaliers, que cette cité perchée se doit de passer toujours pour «  la plus corse des villes corses » (Prosper MERIMEE, 1840).

 


Son histoire proprement dite remonte au haut Moyen Age et c’est d’abord celle de la « Pieve » (territoire) qui, regroupant onze hameaux, s’étendait du Rizzanese à Roccapina, et de la chaîne de Cagna à Tizzano. Et c’est durant cette période allant de la fin du XVème siècle jusqu’au début du XXème que l’on verra naître et s’affirmer, dans un contexte difficile et quelquefois dramatique, un centre urbain, exemple rare d’une petite ville fortifiée de l’intérieur.
Avec la disparition des derniers seigneurs médiévaux des environs, Gênes, qui cherchait un lieu pour établir une petite administration, choisit le site rocheux de Sartène, et plus précisément les éperons granitiques du Pitraghiu et de la Manighedda. Bien situé à proximité de la mer et sur le vieux chemin qui reliait Ajaccio à Bonifacio, le choix d’un tel site présentait quelques aptitudes défensives en cette période d’insécurité. Mais c’est surtout les deux descentes organisées par le Raïs turc Dragut contre la piève de Sartène en novembre 1545 (15 victimes et 130 prisonniers) et en 1549 (80 captifs) qui imposèrent aux génois la construction de remparts. Le dispositif défensif épouse la forme du site rocheux et quelques modestes tours d’angles, dont subsiste encore aujourd’hui l’échauguette (« A Vardiola »), viennent renforcer les murailles.
Un puissant bâtiment avec ses hauts murs percés de mâchicoulis, le « Palazzo Publico », résidence du lieutenant génois (actuel hôtel de ville), contrôle la porte d’accès au site fortifié. Ce dispositif n’empêchera pas la cité d’être razziée en 1583 et plus de 450 personnes d’être capturées et emmenées en esclavage.C’est ainsi, dans ce cadre monumental qui ressemble à la cour d’un grand palais que l’on se prêterait volontiers à imaginer le ballet des « Padri del comune » (pères de la communauté), des « magnifici anziani » (grands anciens) et de « piuvani » (piévants) discutant des grandes questions relevant de leurs fonctions et concernant la vie de la cité.
Les belles demeures massives qui se succèdent en certains endroits de la ville, à l’extérieur des remparts, appartiennent aux patronymes les plus fréquents de la cité : les PIETRI, SUSINI, ROCCA SERRA, DE PERETTI DELLA ROCCA, DURAZZO, ORTOLI …issus des lignages de ceux que l’on appelle les « sgios », par contraction du terme signifiant seigneurs. Ce sont les descendants de familles importantes (Principali) disposant de vastes patrimoines fonciers dont ils tirent leurs revenus.
Ces imposantes demeures, surtout construites au XIXème siècle par une main d’œuvre lucquoise (italiens de la République de LUCCA), étaient donc la propriété d’un clan farouchement attaché à ses privilèges. Royaliste en 1830, il s’opposera à une garde nationale composée de familles du quartier voisin du Borgu, d’appartenance bonapartiste ou républicaine.
   Cet épisode tragique se transformera en une des plus cruelles vendettas qui inspira à Prosper MERIMEE certains passages de Colomba.
Le second Empire fut la grande époque de Sartène : dans le sillage de familles aristocratiques ou liées au nouveau pouvoir, une frénésie de modernité s’empare des esprits. La ville se transforme, on construit de vastes demeures entourées d’espaces publics. Les PIETRI et ROCCA SERRA, placés dans l’intimité du pouvoir impérial, reproduisent à Sartène, un nouvel art de vivre. Ils s’adonnent à une agriculture moderne : c’est le début de la plantation massive des grands domaines de l’Ortolo, de la construction d’hôtels particuliers et d’immeubles de rapport.
Lors de la débâcle de 1870, un certain nombre de sartenais, peut être une centaine, émigrèrent vers l’Egypte et rejoignirent  Antoine-Marie PIETRI, consul-juge de France à Alexandrie, qui deviendra, par la suite, conseiller du Khédive ISMAIL. Certains firent fortune et furent avocats, banquiers, conseillers, actionnaires de la compagnie de Suez, ou pilotes sur le canal.
La ville de Sartène profita de cette manne financière et devint une des principales cités de Corse, grâce aussi à un désenclavement routier et maritime.
Au cœur de la vieille ville, la place Porta avec ses premiers cafés, devint le véritable forum de la cité et le lieu privilégié de la sociabilité urbaine. Mais le souvenir des menaces successives pesant sur la ville, venues de la mer au XVIème siècle, puis des montagnes (haut Taravo) au XVIIIème, a sans aucun doute favorisé une sorte de méfiance, de repli sur soi, et de « splendide isolement » face à un environnement considéré comme hostile.

                                      Sartène c’est aussi :

-    Un littoral préservé, défilé sans fin de caps, de pointes, de criques, de promontoires….qui se succèdent sur un linéaire côtier de 33 kms, gardé par deux sentinelles : la tour de Campomoro et le lion de Roccapina.

-    Des témoignages spectaculaires de l’évolution, si particulière, de la Préhistoire de l’île. Véritable « mine archéologique » avec plus d’un millier de sites répertoriés, dont les sites prestigieux de Cauria et Palaghiu, cette région est le pays des dolmens, des menhirs, des « Torre » et des abris sous roche.
Au cœur de la cité, le musée de préhistoire corse et d’archéologie regroupe les plus importantes collections qui illustrent la vie des civilisations, depuis le IXème millénaire avant J.-C.

jusqu’au début de l’ère chrétienne.-    Un maillage religieux du territoire où des chapelles millénaires côtoient des églises romanes et modernes. Tous ces édifices religieux, d’un point de vue architectural, ne présentent pas le même intérêt, mais témoignent d’une foi qui anime toujours les populations de cette microrégion. Et la procession du Catenacciu, qui se déroule tous les vendredis saints, en est l’expression la plus vivace. Cette très ancienne tradition religieuse, qui puise ses origines au XIIIème siècle en Méditerranée, semble défier le temps et les vicissitudes de l’histoire sociale et religieuse du sud de la Corse.

 

 

 

 

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